Lancement de l’organisme SOPHIA

En 2017, SEVE formation Canada, branche québécoise de SEVE, voyait le jour. Cette grande famille avait été créée par Frédéric Lenoir après la publication de son livre à succès « Philosopher et méditer avec les enfants » afin de répandre les bienfaits de la pratique du dialogue philosophique dans le monde. Malheureusement, la pandémie fut un coup dur pour plusieurs organisations comme SEVE qui reposaient sur le contact humain. SEVE a du fermé ses portes en décembre dernier.

Il en faudrait bien plus cependant pour faire abandonner la pratique du dialogue philosophique à celles et ceux qui l’ont expérimenté et qui ont gouté aux différences qu’elle entraine dans une vie et dans une classe. C’est pourquoi Emmanuelle Gruber, une amie et collègue dès les débuts de l’aventure SEVE, s’est lancée dans le magnifique projet de l’organisme SOPHIA. Professeure au CÉGEP depuis 2008, Emmanuelle est entourée une belle équipe pour continuer de disséminer dans notre monde des habitudes et des aptitudes à l’écoute, à la réflexion, au dialogue, à l’attention et tant d’autres. SOPHIA décrit sa mission de la manière suivante : « [proposer] des activités ancrées dans le dialogue comme outil de transformation relationnelle visant la coopération et la collaboration. Nous sensibilisons, initions et formons à une approche de dialogue fondée sur la pratique de la philosophie conjuguée à l’intelligence émotionnelle ».

SOPHIA est un bel exemple de toute la valeur qu’on reconnait au dialogue philosophique et que si l’école est un lieu de prédilection pour cette pratique, d’autres avenues sont possibles. Le dialogue philosophique est trop important pour qu’une pandémie l’arrête.

N’hésitez pas à consulter la page de SOPHIA : https://www.dialoguesophia.ca/ et à consulter leur programmation à venir, notamment leurs dialogues du jeudi pour vous introduire à leur pratique.

5 réponses

      • Bonjour M. Samule Nepton,

        Bien au contraire; je suis très préoccupé de la violence actuellement en progression chez la jeunesse du Québec; je travaille depuis bientôt un an sur un projet d’enseignement de « l’amour, l’art d’aimer » aux adolescentes et adolescents à même leur cursus scolaire du secondaire. À cette fin, j’ai déposé sur mon blogue 3 conférences: L’amour l’art d’aimer, conférence 1, 23 décembre 2023, l’amour, l’art d’aimer, conférence 2, 23 décembre 2023, et l’amour l’art d’aimer, conférence 3, 12 septembre 2024. Je préparerai une 4e conférence d’ici quelques semaines. Adresse blogue: http://francoischampoux.wordpress.com/

        Je recherche justement des personnes pour développer cette approche; je n’ai aucun but mercantile. J’ai dernièrement écrit au ministre de l’Éducation du Québec à cette fin.

        L’Université du Québec à Trois-Rivières comme l’Université Laval doivent établir des relations constructives sur ce thème de l’enseignement de la philosophie aux enfants.

        François Champoux, Trois-Rivières

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      • Cher M. Champoux,
        Je suis bien heureux de vous lire et de voir votre intérêt pour la philosophie pour enfants. Je vois que vous la connaissez bien pour être allé lire vos trois conférences. Vous avez en ce sens tout à fait raison de lier la PPE et la prévention de la violence. Pourrait-elle être une manière d’enseigner l’art d’aimer ? Fort probablement. Cela et bien d’autres choses. Si les problèmes que vivent nos jeunes ont des causes culturelles et sociétales, je fais partie de ceux qui pensent que nous pouvons contribuer à développer leur résilience grâce à la PPE : par l’approfondissement des relations interpersonnelles, le développement des compétences, le renforcement de l’estime de soi et la découverte d’un sens à l’existence. En leur apprenant, par l’expérience, à dialoguer, on contribue à leur faire développer l’habitude de parler avant de frapper, de remplacer les poings par les mots. En leur apprenant à penser et à juger, on les protège de la manipulation et de l’endoctrinement. En leur donnant l’occasion de faire une différence à l’aide de leur pensée personnelle, de leurs idées, de leurs questions, on contribue à leur faire reconnaître leur valeur intrinsèque. En leur permettant de réfléchir sur la vie et ses grandes questions, on leur donne les outils pour trouver du sens à l’existence. Ce dernier point m’est tout particulièrement important. À cet effet, je crois qu’on peut même reformuler l’amour comme le fait de dire à l’autre : « Il est bon que tu sois », i.e. « Tu as une raison d’être dans ce monde », « Tu fais une différence », etc. Aimer et être aimé donne du sens dans un monde où celui-ci devient de plus en plus difficile à trouver. Il y aurait plusieurs liens à faire, me semble-t-il, pour contribuer à votre réflexion.
        Ce serait, par ailleurs, un plaisir de contribuer avec l’UQTR à disséminer la PPE, la réflexion et le dialogue dans nos écoles comme ailleurs. Il suffit de m’écrire pour que nous puissions en parler.
        Au plaisir,
        Samuel Nepton

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      • Merci M. Samuel Nepton de votre réponse et d’avoir pris le temps de lire mes modestes conférences. Je précise que je ne suis pas un conférencier, mais une personne qui cherche justement à donner sens à ma vie, à donner sens à la vie des femmes et des hommes de cette planète.

        Je vous confesse bien humblement que j’ai découvert ce sens il y a maintenant près de 40 ans. J’ai travaillé fort à découvrir ce sens à l’existence tout simplement parce qu’il ne m’avait pas été enseigné à l’orée de ma vie adulte. L’aurais-je bien compris si l’on m’avait enseigné à aimer comme un art, l’art d’aimer? J’ose croire que si l’on m’avait donné les bases adéquates de cet art d’aimer en commençant par soi-même (charité bien ordonnée commence par soi-même), et non pas en me disant que l’amour était un péché s’il n’était pas d’abord envers «Dieu», j’ose croire dis-je qu’une fois dans le vécu de ma vie et de la vie (ses épreuves inévitables et ses joies) je me serais rappelé des bribes de cet enseignement qui n’existe pas encore à l’école et que j’ai dû apprendre par moi-même à l’âge de 35 ans.

        Lorsque l’enseignement de la philosophie aux enfants fera partie intégrale de leur cursus scolaire du primaire, mais surtout du secondaire, il y aura là une révolution humaine dont nous ne pouvons pas encore escompter tous les bienfaits sociaux.

        Je suis étudiant actuellement à l’UQTR : un microprogramme en éthique. L’autorité du département de philosophie se penche actuellement sur un microprogramme en enseignement de la philosophie pour enfants. J’espère plus que ça…

        La réalisation du sens de ma vie, du sens de la vie (croyais-je : l’amour, l’art d’aimer) prendra des décennies et des sommités universitaires qui y croiront pour que le politique endosse finalement cet enseignement de l’art d’aimer à l’école pour réduire cette violence qui croît, elle, sans aide.

        Encore merci de votre encouragement; je demeure disponible pour tous les échanges nécessaires au progrès de cette pensée philosophique vers un monde meilleur. (frschampoux@gmail.com)

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