Le 21 avril dernier, madame Stéphanie Gaudet, Ph.D, professeure agrégée à l’Université d’Ottawa et Directrice du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM) m’invitait à prononcer la conférence d’ouverture du colloque international: Éducation et démocratie : liens et lieux de la formation à la participation citoyenne.
Je la cite: «La santé de notre démocratie repose sur une participation constructive des individus à la vie démocratique. Les citoyens doivent être en mesure d’exercer « leur pensée critique, (d’avoir) la capacité à dépasser les intérêts locaux pour affronter les problèmes mondiaux en « citoyens du monde » et la capacité à imaginer avec empathie les difficultés d’autrui. » (Nussbaum, Martha, Les émotions démocratiques : Comment former le citoyen du XXIe siècle ?, Éditions Climats, 2011). Ces compétences s’apprennent, se transmettent ; elles doivent ainsi faire l’objet d’une formation qui a fait l’objet d’une réflexion éthique basée sur les savoirs savants comme sur les savoirs pratiques. Dans le cadre de ce colloque, nous ferons le point sur les approches d’éducation à la citoyenneté démocratique, en détaillant les compétences essentielles à la formation de citoyens complets. Nous cartographierons les espaces institutionnels et non-institutionnels où sont inculquées ces compétences et nous tenterons d’en discerner les forces et les faiblesses.
[…] Le colloque [avait] pour but de répondre à trois grands blocs de questions :
1) Quelles sont les compétences et les connaissances que doivent avoir les citoyens pour participer à notre démocratie en profonde transformation? Quelles compétences et attitudes, émotions démocratiques devrions-nous développer chez les enfants et les jeunes pour qu’ils vivent pleinement leur citoyenneté démocratique? Quelles sont les pratiques de transmission?
2) Quelles sont les pratiques d’éducation citoyenne, les lieux institutionnels et non institutionnels où elles se déploient et les formules innovantes qu’elles emploient?
Quels sont les freins observés par les gens du milieu à la mise en œuvre de ces pratiques éducatives?
3) Quels sont les besoins en connaissance et en savoir-faire que l’on peut observer dans le milieu de la recherche et dans les milieux de pratique? Quels sont les outils et les pratiques d’évaluation d’une éducation qui se déroule sur un temps long? Que peut-on améliorer dans les pratiques de transmission.»
Voici la conférence que j’ai prononcée lors de ce colloque.